Pourquoi j’admire Rosa Parks (et pourquoi je rêve qu’elle m’ait raconté son histoire dans une cuisine tranquille, avec du thé et du courage chaud)
Je suis biographe. Et j’écoute souvent des vies discrètes, des existences qui n’ont pas fait la une… mais qui ont déplacé des montagnes. Comme celle de Rosa Parks.
Rosa, ce n’est pas "juste" celle qui a dit non.
Ce n’est pas "juste" une femme assise dans un bus.
C’est une femme debout à l’intérieur. Une femme qui en avait marre d’avoir peur.
Marre de baisser les yeux.
Marre qu’on lui dise où s’asseoir, comment vivre, et à quelle place elle avait le droit d’exister. Et elle a dit non.
Mais pas un non qui crie.
Un non qui pose.
Un non fatigué, mais entier.
Un non d’amour-propre.
Un non qui change tout.
J’admire cette force discrète. Ce moment minuscule — une place refusée dans un bus — qui fait basculer l’Histoire.
Rosa Parks me rappelle que les récits puissants ne sont pas toujours bruyants. Qu’un geste calme peut être une révolution.
Elle me rappelle aussi que beaucoup de gens ordinaires font des choses extraordinaires, sans que personne ne les écrive.
Alors je me dis : et si c’était ça, ma mission ? Écouter les "Rosa" du quotidien. Donner une place aux histoires que l’on oublie, que l’on efface, que l’on pense trop simples.
Parce qu’elles sont justement essentielles.
Merci, Rosa.
Pour le courage assis, et l’espoir debout.
Marie-Hélène
Biographe
De Coeur à Plume 🦉🌺✨
